Paul Éluard, extrait du recueil Derniers poèmes d’amour (écrit en 1951)
Paul Éluard, extrait du recueil Derniers poèmes d’amour (écrit en 1951)
...qui aide vraiment les personnes. Malgré mon scepticisme de départ – ce « truc » de bouger les yeux c’est bizarre quand même – je n’ai pû que m’incliner devant la solidité des effets cliniques positifs pour les patients.
Les avancées thérapeutiques sont pour ainsi dire mesurables… C’est comme pour un pilote de rallye : s’il n’a pas d’abord confiance dans sa voiture, il ne pourra pas être performant dans sa conduite…
L’EMDR est la forme de thérapie qui, ses dernières années, a concentré le plus d’études et de recherches.
Faire partie de la « communauté EMDR » c’est d’une part, ne pas être seule et d’autre part, avoir le sentiment de participer au sens de l’histoire…
Être proche du patient (psychiquement et physiquement pendant les désensibilisations). Lui faire confiance, être dans l’espérance.
En EMDR il n’est pas rare de prononcer des phrases comme « je sais que c’est dur. Vous faîtes un super boulot. Vous êtes capable de traverser tout cela ».
J’utilise régulièrement 2 métaphores pour rendre concret mon propos : le soleil et le lac gelé ou alors le thérapeute-sherpa :
"Le soleil et le lac gelé" : Le mal-être psychologique s’apparente a un lac gelé. Tout a l’air mort, triste et figé à l’extérieur. Mais faîtes un trou dans la glace et vous pourrez constater que les poissons - eux – sont bien vivants. Le thérapeute est là pour être le soleil. Progressivement la neige fond et tout change alors que fondamentalement c’est toujours le même endroit…C’est d’ailleurs une phares que les patients utilisent en fin de traitement : c’est bizarre rien n’a changé mais tout à changer. A moi d’ajouter : « et vous allez mieux » ? Et au patient de répondre dans un sourire : « oui je vais mieux ! ».
"Le thérapeute-sherpa" : résoudre ses traumas c’est comme une expédition en haute-montagne. D’une part il faut y être préparé et d’autre part il faut être accompagné de quelqu’un qui connaît la montagne. Le sherpa ne fait pas à la place de l’alpiniste.
Simplement il a l’expérience et le recul nécessaire pour pouvoir guider l’ascension. En EMDR c’est vous qui allez tenter l’exploit… et je serai là à vos côtés pour vous guider.
Augmenter leurs ressources
Il est communément admis qu’à un psy « on vient dire ses problèmes ». On vient parler de ce qui ne va pas.
Je me rappelle avoir été très étonné lorsque en formation EMDR le formateur a commencé par me demander : « quelles étaient les ressources de mon patient ». Surpris, je tentai d’exposer la problématique du patient, ses symptômes etc… Têtu le formateur enchaîna : « donc votre patient est perturbé : qu’avez-vous mis en place pour le stabiliser émotionnellement ? ».
Ce fut une grande leçon clinique pour moi : si la thérapie c’est pouvoir enfin dire ce qui ne va pas, c’est tout autant améliorer et agrandir ce qui fonctionne déjà…
Exemple
Accrochez-vous : un champion de Tennis joue son premier match à Roland-Garros dans une semaine… Il possède un super coup droit mais un mauvais revers. A votre avis, quel coup son entraineur va-t-il lui faire travailler pendant sa semaine de préparation ? 90% des personnes répondent : son revers. Comprenons : travaillons ce qui ne va pas. Et pourtant c’est bien le coup droit que le joueur doit travailler.
En effet, en une semaine le joueur ne va pas magiquement améliorer son coup faible. C’est un travail de longue haleine à faire pendant la période foncière quand le joueur a du temps et ne joue pas en tournoi. Pire le joueur peut totalement perdre confiance en lui, focaliser sur le fait que son revers est nul etc…Alors que travailler son coup droit va lui faire prendre confiance en lui.
D’ailleurs il s’agira au niveau tactique pour le joueur de se retrouver dans des schémas de jeu où il a le plus de coup droit possible à jouer…Parce que c’est là où il est le plus efficace (travail d’ouverture de zone et de décalage coup droit). Bien entendu que le revers sera à travailler mais pas tout de suite.
EMDR et psychanalyse : complémentaire ou opposés
En tant que psychanalyste je peux m’y retrouver. L’EMDR c’est comme une grande maison partagée : il y a un règlement intérieur que l’on se doit de suivre, après chacun est libre et choisit la chambre qu’il préfère.
J’ai accès à des associations libres d’une grande clarté. Pendant les phases de désensibilisations il est demandé d’intervenir le moins possible, de ne pas influencer, de laisser faire.
Cela rejoint une intuition clinique qui se vérifie : plus on est près du corps, au niveau des affects et mieux ça marche…C’est inscrit dans l’ADN des êtres humains : nous avons besoin de voir pour croire. Donc pour qu’une croyance positive s’installe il faut d’abord faire ressentir dans le corps.
Et ce n'est pas toujours facile…
Vous trouverez sur ce site différentes informations et cas cliniques concernant l’approche de la thérapie EMDR. La rédaction du contenu n’engage que son auteur. L’objectif de ce site n’est certainement pas de constituer une boîte à outils pour que vous puissiez pratiquer l’EMDR tout seul chez vous (cf la FAQ - Peut-on pratiquer seul ?). S’il existe un savoir sur la psychologie (il existe bien des facs de psycho 😀) rien ne remplace l’expérience de la thérapie. Une thérapie c’est la rencontre entre un praticien dûment formé (cf la FAQ - Qui peut pratiquer ?) et un patient qui a envie de guérir… et qui possède en lui les ressources pour guérir.
Je m’appelle Étienne Duménil et je suis psychologue clinicien/psychanalyste et thérapeute EMDR. J’exerce à Paris 9ème (Madeleine/Saint-Lazare/Opéra) et à Pontoise dans le 95. Vous trouvez toutes les informations nécessaires sur ma pratique sur mon autre site internet :
www.psy95.paris